Tout savoir sur le consentement

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By Stella Attiogbe

06/07/2021

Consentement par-ci, et consentement par là. Dernièrement, ce mot fait la une de l'actualité et est sur toutes les lèvres.

Il a surtout été amplifié par les réseaux sociaux, notamment avec les hashtag #MeToo et #BalanceTonporc.

C’est une bonne chose qu’on parle autant du consentement. Surtout lorsqu’on sait qu’une femme sur trois a déjà été victime d’agression sexuelle.

Nous ne nous lasserons pas de revenir sur ce sujet, raison pour laquelle nous avons décidé de l’expliquer dans ces quelques lignes. Tout le monde doit avoir la bonne information.

Définition du consentement

Le consentement, rappelons-nous, n’a été introduit qu’à partir des années 1980. Avant cette date, les femmes étaient tout simplement considérées comme des objets appartenant à leur famille. Et la notion de leur consentement ne se posait même pas,

Le consentement sexuel se définit comme le fait qu’une personne donne son accord pour prendre part à une activité sexuelle.

Tant qu’il n’y a pas de oui formulé et explicite, c’est non. C’est aussi simple que ça. Le consentement peut se faire de façon orale, écrite ou par un hochement de tête.

Pourquoi on ne comprend pas le consentement ? 

Dans la pratique, plusieurs ne comprennent pas cette définition du consentement donnée plus haut. Aussi bien les femmes que les hommes. Les premières pensent souvent à tort qu’elles sont fautives si elles ont été violentées ou abusées parce qu’elles ont envoyé des signaux contraires. Les seconds pensent qu’ils n’ont rien fait de mal et que la femme voulait dire oui même si elle était un peu réticente et qu’elle a dit non.

Il ne doit plus y avoir d’équivoque ou de confusion. On le répète : tant qu’un oui audible n’a pas été exprimé par votre partenaire, dites-vous que c’est non et n’allez pas plus loin. Il faut aussi prendre en compte certaines phrases comme “je suis fatiguée” ou “je préfère dormir”.

Personne n’a le droit de te toucher sans ta permission et vice versa.

Le consentement se donne de façon enthousiaste et libre. Il ne doit pas y avoir de contrainte, ni de menace.

Dans plusieurs cas, certains ne disent ni oui, ni non. Il faut alors prêter attention aux réactions de la personne ou à sa communication non verbale. Par exemple : le fait d’arrêter en pleine action, retirer une main posée sur soi, s’éloigner.

Le consentement, de façon concrète

Le consentement est un acte large qui regroupe différents aspects.

  • Il peut être spécifique. C’est-à-dire qu’il est valable pour une action précise (embrasser par exemple). Mais cela ne veut pas dire que la personne a consenti à des attouchements ou à une relation sexuelle.
  • Le consentement est réversible. Cela signifie qu’une personne peut donner son consentement au tout début, et ensuite le retirer en plein milieu de l’action. Il faut alors s’arrêter sur la décision de la personne. Si vous n’êtes pas rassurés du consentement de celle-ci, il vaut mieux éviter de s’attirer des problèmes et poser des questions telles que « veux-tu continuer” ? “Est-ce que je peux faire ceci ou cela ?” ou arrêter tout simplement.

Le silence ou l’absence de non n’est pas un oui.

Il peut arriver que la personne ne puisse pas dire non ou s’exprimer. Plusieurs raisons peuvent expliquer cela :

  • la peur
  • la surprise ou le fait d’être paralysé et ne pas comprendre ce qui se passe
  • une trop forte consommation d’alcool ou de drogue

Le consentement est important parce que chaque individu a ses propres limites. Et celles-ci doivent être respectées.

Comment encourager la culture du consentement ?

Il est à inculquer aux enfants dès le plus jeune âge. Des espaces de parole doivent aussi être créés afin d’éduquer et sensibiliser les hommes et les femmes. Loin des mauvaises conceptions et des relations sexuelles sur fond de violence et d’agressions, nous devons faire comprendre à tous, la nécessité d’avoir des relations sexuelles consensuelles.

En favorisant la culture du consentement, nous créons un environnement sain et sans danger, où tout le monde se sent en sécurité.

Le consentement doit être expliqué, et compris. Une sensibilisation accrue sous diverses formes et à travers différents canaux reste le meilleur moyen de faire passer le message.

Si vous avez des doutes, n’hésitez pas à poser des questions ou à vous informer davantage sur le sujet.



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