Plus de 4 milliards d’individus sont aujourd’hui confinés, soit plus de la moitié de la population mondiale. Rester chez soi est la solution qui permet au mieux de freiner l’avancée du virus : en effet, celui-ci ne se déplace pas tout seul, c’est nous qui nous déplaçons.

Ce nouveau mode de vie a exacerbé le phénomène des violences conjugales. Passer plus de temps ensemble donne encore plus d’occasions aux conjoints violents de laisser surgir leurs démons.

Il ressort d’une enquête menée en novembre dernier à Abidjan par l’Organisation des citoyennes pour la promotion et la défense des droits des enfants, femmes et minorités (CPDEFM, une ONG nationale) que plus de 70% des femmes subissent des violences conjugales ou des violences entre partenaires sexuels. Même si l’évolution de ces chiffres en cette période de confinement n’est pas connue en Côte d’Ivoire, l’on peut valablement imaginer la précarité dans lesquelles les victimes de violences peuvent se retrouver, en raison du très peu de moyens d’y échapper en période de confinement. Passer plus de temps avec un conjoint violent, c’est plus de chance de recevoir des coups.  En France par exemple, l’on relevait fin mars une augmentation de plus de 30% des signalements de violences conjugales en province et à Paris a été constatée en une semaine, selon la secrétaire d’Etat à l’égalité femmes-hommes, Marlène Schiappa.

Sortir de cette situation est souvent très difficile pour les victimes en temps normal, cela l’est sans doute encore plus en cette période. Si vous êtes témoin ou victime de violences, n’hésitez pas à mener les actions suivantes :

Par ailleurs, il existe des Bureaux d'accueil au sein des commissariats de Police chargés de la prévention, de la répression de ces actes et de la prise en charge des victimes de Violences Basées sur le Genre (VBG) sur toute l'étendue du territoire national.